Ce vendredi 22 mars 1991, Grézieu-la-Varenne est en effervescence. La mairie et le centre d'animation se sont parés pour la fête en mettant les drapeaux européen, français et italien. Pourquoi italien, me dira-t-on? Simplement, parce que nos amis italiens de Finale-Emilia, ville jumelée avec Grézieu-la-Varenne arrivent ce soir pour fêter le 25ème anniversaire du jumelage.

Tout est prêt pour les accueillir, et, depuis 18 heures, les grézirots attendent avec impatience le car finalésien. Vers 18 heures 30, un bus arrive et 47 italiens en
descendent. Comme c'est la tradition, le logement a lieu dans les familles et la répartition est faite aussitôt. Ce soir là, les discussions ne sont pas très faciles car, il
faut s'habituer à cette langue inconnue pour certains; mais tout le monde fait des efforts en utilisant le geste voire les mimiques pour se faire comprendre. La fatigue du voyage aidant, nos amis italiens se mirent à rêver en français et nous en italien.

Après une matinée de liberté dans les famille où chacun fait visiter au mieux qu'il peut les richesses de la région, le rendez-vous est fixé à 14 heures devant les
halles pour aller visiter Lyon en bateau-mouche. Sous le soleil, nous descendons la Saône jusqu'au confluent et le vent frais nous accompagne jusqu'au pont Morand sur le Rhône. Après 1 heure et demie de navigation sur les deux fleuves lyonnais, le retour quai de la Pêcherie se fait sans problème.

Vers 19 heures, tout le monde se retrouve au centre d'animation pour une cérémonie officielle.

Le président du comité de jumelage, monsieur Jean GIRIE, ouvre cette cérémonie en remerciant de leur venue, nos amis italiens. Après les traditionnels discours d'amitiés et les échanges de cadeaux entre les deux communes, le troisième fleuve lyonnais n'est pas oublié pour ce repas officiel offert par la Municipalité et servi par des bénévoles de Grézieu.

Entre le fromage et le dessert, monsieur Guy PAYA, maire de Grézieu-la-Varenne, nomme monsieur SCARBI, maire actuel de Finale-Emilia, Citoyen d'Honneur de Grézieu-la-Varenne. Les deux magistrats se retrouvent ensuite pour découper un gâteau.

Alors que les estomacs sont remplis et que l'heure avancée donne envie d'aller se coucher, le centre d'animation se fait une beauté pour accueillir à nouveau tout le monde pour un repas campagnard le dimanche de Pâques à midi, repas offert par le comité de jumelage.

Le lever est difficile, car cette nuit là, une heure de sommeil est perdue. Mais, au son des cloches de l'église de Grézieu, ceux qui le désirent se rassemblent pour l'office du dimanche pascal. Nombreux iront se recueillir au cimetière sur la tombe du Docteur CASSETTI, véritable héros du jour, car finalésien, lors de la révolution contre le duc de Modene, il se réfugia a Grezieu dont il devint le maire et fût ainsi l'instigateur de ce jumelage historique.

A 11 heure 30 à la mairie, monsieur Joël CHOTARD, maire honoraire de Grezieu, attend tout le monde pour la cérémonie officielle de la 25ème année du jumelage entre Finale et Grézieu. Il relie alors avec émotion le discours qu'il fit le jour où naquit le jumelage, le 17 avril 1966 à Grézieu, monsieur Angelo SOLA et Joël CHOTARD étant alors respectivement maires des communes italienne et française.

A 14 heure deux cars emmènent tout le monde à travers l'histoire lyonnaise.

A partir du Gros Caillou les guides nous font descendre par les traboules de la Croix-Rousse jusqu'au palais Saint-Pierre Place des Terreaux. Sur le chemin du retour vers Grézieu, nous faisons un petit détour par Fourvière afin de visiter la Basilique et d'admirer le panorama sur Lyon. Ce petit détour n'est pas sans problème car nous ne sommes pas seuls à Fourvière, et, c'est grâce à l'habilité des deux chauffeurs et au talent d'agent de la circulation de monsieur GIRIE, que nous nous retrouvons à Grézieu sans encombre.

La soirée du dimanche se passe en famille, et le lundi matin à 8 heures 30, le rendez-vous a lieu devant les Halles. Nos amis italiens reprennent le chemin de l'Italie.

Avant de monter dans le car, monsieur SCARBI me confie qu'il souhaite que la distance entre Grézieu et Finale diminue et que les échanges deviennent ainsi plus fréquents.